L’histoire parfaite de Cody Rhodes gâchée par l’écriture continue de la WWE

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Salut les fans de catch, prêts à monter sur le ring de l’info ? Je vais te raconter comment la WWE a transformé l’une des plus belles histoires de rédemption en cauchemar créatif. Cody Rhodes avait écrit le scénario parfait, mais la machine WWE n’a pas su s’arrêter au bon moment.

L’héritage inachevé des Rhodes : une malédiction familiale

Pour comprendre le drame actuel, je dois te replonger dans l’histoire de cette dynastie maudite. Dusty Rhodes, « The American Dream », incarnait le rêve américain dans les années 70-80. Ancien joueur de football américain reconverti en catcheur, il gravit les échelons jusqu’à devenir champion du monde NWA en 1979.

Mais voilà le hic : malgré sa popularité phénoménale, Dusty ne parvint jamais à décrocher l’or suprême à la WWE. Les tensions avec Vince McMahon l’empêchèrent d’accomplir ce rêve ultime. Cette frustration marqua profondément ses deux fils, Dustin et Cody.

Membre famille Rhodes Titres WWE obtenus Titre mondial WWE
Dusty Rhodes 0 titre majeur Non
Dustin Rhodes (Goldust) 13 titres divers Non
Cody Rhodes 2 Intercontinental + 3 Tag Team Oui (2024-2025)

Dustin réussit une brillante carrière sous le masque de Goldust, accumulant treize titres différents. Pourtant, lui non plus n’atteignit jamais le sommet mondial. Cette malédiction familiale alimenta la rage de Cody, qui débuta en 2007 avec cette pression énorme sur les épaules.

La révolution Cody : quand le pari devient légende

En 2016, je regardais Cody prendre la décision la plus risquée de sa vie : claquer la porte de la WWE. À 31 ans, il abandonnait la sécurité pour l’inconnu. Cette décision, prise sur les conseils de son père, transforma le « nepo baby » en véritable entrepreneur du catch.

Son parcours en dehors de la WWE fut extraordinaire. Voici les étapes cruciales de sa renaissance :

  • Ring of Honor : Premier titre mondial avec la ROH World Championship
  • New Japan Pro-Wrestling : Intégration au prestigieux Bullet Club
  • All Elite Wrestling : Co-fondateur de la promotion concurrente
  • All In 2018 : Organisation d’un événement vendant plus de 10 000 places

Cette période forgea « The American Nightmare », persona qui lui permit de se réinventer complètement. Je me souviens encore de ce fameux « List » publié sur Twitter, où il promettait de travailler avec les meilleurs lutteurs indépendants. Cette audace paya : il devint une figure centrale d’AEW.

Son retour à WrestleMania 38 en 2022 marqua le début d’une quête obsessionnelle : finir son histoire. Cette histoire, c’était remporter le titre que ni son père ni son frère n’avaient jamais obtenu. Pendant deux ans, je l’ai vu gravir méthodiquement les échelons, survivre à une blessure au pectoral, gagner deux Royal Rumbles consécutifs.

L’apogée destructeur : WrestleMania 40 et ses conséquences

WrestleMania 40 représentait l’aboutissement parfait. Cody battait finalement Roman Reigns et brisait la malédiction familiale. Cette victoire, orchestrée devant 70 000 spectateurs en délire, constituait l’un des moments les plus émouvants de l’histoire récente de la WWE.

Mais voilà où tout déraille : que fais-tu quand le héros a déjà tout accompli ? La WWE commit l’erreur classique de continuer à écrire une histoire déjà parfaitement terminée. Les défenses de titre de Cody devinrent rapidement prévisibles et ternes.

Ses adversaires ne possédaient pas la stature nécessaire. AJ Styles et Kevin Owens, malgré leur talent, n’incarnaient plus de véritables menaces crédibles. Solo Sikoa manquait cruellement de charisme pour porter cette responsabilité. Logan Paul, bien qu’impressionnant athlétiquement, restait un outsider.

Le pire arriva avec le heel turn raté de John Cena. Cette décision créative désastreuse gâcha complètement WrestleMania 41. Je n’avais jamais vu un main event aussi décevant sur cette scène prestigieuse. Le match fut laborieux, l’angle peu convaincant, et Cena perdit temporairement son titre.

L’art difficile de gérer l’après-triomphe

Aujourd’hui, je constate que Cody Rhodes traverse la phase la plus délicate de sa carrière. Redevenu champion après SummerSlam, il se retrouve dans une position inconfortable : celle du company man établi plutôt que du challenger affamé.

La WWE commet plusieurs erreurs fondamentales dans sa gestion actuelle. D’abord, elle sous-estime l’importance des rivalités secondaires. Pendant que Cody végète dans des feuds sans enjeu, CM Punk et Drew McIntyre livrent des histoires autrement plus captivantes.

Ensuite, la promotion néglige l’essence même du personnage de Cody. The American Nightmare fonctionnait parfaitement comme underdog luttant contre l’adversité. Maintenant qu’il règne au sommet, il perd cette authenticité qui le rendait si attachant.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la WWE engrange des profits records, mais l’engagement émotionnel du public diminue. Les fans veulent des histoires qui les touchent, pas simplement des spectacles bien huilés financièrement.

Pour relancer la machine, Triple H et son équipe créative doivent redonner de la profondeur au champion. Cody doit retrouver cette vulnérabilité qui faisait sa force. Il faut lui créer de nouveaux défis personnels, de nouvelles montagnes à gravir. Car comme le disait si bien Dusty Rhodes dans son promo légendaire : ce sont les « hard times » qui forgent les vrais champions et créent l’émotion authentique.

Romain
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