Bon nombre de fans de catch en France connaissent ce sport par le biais des programmes américains comme Monday Night RAW ou encore Smackdown Live. A coup de “corde à linge” et de “Powerbomb”, les Superstars d’outre Atlantique sont très vite devenues un divertissement très populaire dans le monde entier. Seulement, elles ne sont pas les seules à avoir marqué l’histoire de ce sport pendant plusieurs décennies. Des lutteurs français ont également joué un rôle majeur dans le développement de ce business que nous connaissons tous aujourd’hui. Dans cette nouvelle chronique, nous allons découvrir 5 faits méconnus en lien avec le catch français afin de montrer l’impact de notre pays dans cette discipline.
L’homme qui valait trois milliards
Quand on parle du catch français, il est impossible d’ignorer celui qui est devenu le symbole de notre pays dans ce sport. Avec ses deux mètres treize et ses 240 kilos, Andre The Giant reste aujourd’hui encore l’un des piliers du divertissement sportif. Véritable légende de son vivant, Andre a connu le succès au Japon ainsi qu’aux États-Unis. Sa popularité provient en partie de sa série de victoires dans des batailles royales avec un record établi à plus de 350. Une autre performance remarquable de ce sport est en lien avec cette stipulation. En effet, Andre The Giant est le lutteur ayant remporté le plus d’argent dans les batailles royales. En faisant le cumul de chacune de ses victoires, il aurait amassé plus de 400 000$ pendant sa carrière.
Les 4 fantastiques
En 2007, la Pro Wrestling Guerilla commence à se faire un nom sur le circuit indépendant. Le développement de la fédération de Reseda pousse les dirigeants de la compagnie à s’exporter à l’international afin d’organiser plusieurs shows. L’un d’eux a pris place dans la capitale française qu’est Paris. C’est au studio Jenny à Nanterre (salle appartenant à l’APC), que les jeunes talents du circuit indépendant américain débarquent pour un soir. Parmi les plus connus, les fans présents sur place ont pu voir à l’œuvre El Generico (Sami Zayn), Kevin Steen (Kevin Owens), Austin Aries et le futur leader du “Yes movement”, Daniel Bryan (Bryan Danielson à l’époque). C’est d’ailleurs ces deux derniers qui se sont affrontés lors du main event de la soirée pour le titre de champion de la PWG. Bryan a gagné et a donc conservé sa ceinture durant l’événement.

Le monstre vert
Beaucoup moins connu qu’André The Giant, Maurice Tillet, que l’on surnommait “l’ange français”, aura lui aussi marqué les esprits des fans de catch. Après avoir découvert qu’il souffrait d’acromégalie (un épaississement des os), Tillet décide de chercher une activité qui correspondrait plus à son apparence. Il va donc s’expatrier aux USA et débuter une carrière de catcheur professionnel. Son succès sera immédiat tant son physique passionne les foules, on ne tarde pas à l’appeler “l’ogre des rings”. Le personnage de Maurice Tillet (ainsi que son apparence) va inspirer un autre monstre des années plus tard. En effet, le héros de dessin animé Shrek serait une référence à l’ancien lutteur français. Cette information n’a jamais été officialisée par les studios Dreamworks (société productrice du film). Pourtant, en y regardant de plus près, on peut voir plusieurs scènes de combat issues du catch dans un enclos pour chevaux converti en ring durant le film.
Lucha ! Lucha ! Lucha !
Dans la culture populaire, lorsque l’on parle de catch, on imagine souvent un homme dont le visage serait dissimulé sous un masque. Une sorte de tradition que l’on peut retrouver dans des films, des comics, etc… Dans certains pays, il est même devenu un symbole pour les fans de ce sport. Les athlètes mexicains respectent le masque au même titre qu’une religion. Certains Luchadors sont devenus des légendes grâce au masque de catch, des noms comme ceux d’El Santo, Blue Demon ou encore Mil Mascaras sont parmi les plus connus. Quel rapport existe entre le catch français et la Lucha Libre ? La culture du masque est associée au Mexique, mais il n’est pas originaire de cette région du monde. C’est bien en France que le tout premier lutteur masqué a fait son apparition. Dans les années 1860, un tournoi de lutte professionnelle est organisé à Paris. C’est au cours de cet événement, qu’un homme est monté dans le ring avec un masque (il s’agissait surtout d’une sorte de tissu enroulé sur sa tête). Aujourd’hui encore, personne ne connaît réellement l’identité de ce mystérieux personnage. Quoiqu’il en soit, cette tradition perdure toujours au Mexique, et le fait de perdre son masque dans un combat est un signe de déshonneur ultime pour un Luchador.
Le soldat
Bien avant de voir des RKO, des Superkick ou encore des Shooting Star Press, marque de fabrique de notre Luchador Senza Volto, le catch était avant tout un combat qui se rapprochait plus de la lutte Gréco-Romaine. Un style très physique qui remonte à plusieurs siècles déjà. Il a commencé à devenir populaire en Europe aux 18 et 19e siècle sous le nom de “lutte française”. Un soldat de l’armée Napoléonienne parcourait les campagnes et les grandes villes afin de se produire dans des foires et autres festivals de l’époque. Cet homme s’appelait Jean Exbrayat, et c’est lui qui a propagé ce style de combat en y rajoutant de nouvelles règles au niveau des prises et des coups portés. L’une d’elles empêchait les combattants de se retenir par la taille, chose qui était pourtant très courante dans un match de lutte Gréco-Romaine. Les dirigeants sportifs de l’époque ont alors demandé à ce que l’on revienne sur des valeurs plus anciennes, c’est ce qu’on appelait le style “classique”.