Salut à tous chers lecteurs de Catch Au Quotidien. Je suis ravi de vous retrouver pour une nouvelle audience qui s’annonce horrifique. En effet, après avoir regardé Payback, j’ai vu de nombreuses complaintes à propos du « House of Horrors match » opposant Randy Orton et Bray Wyatt. Les haters n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement face à un combat qui n’en n’était pas un. Je suis donc à nouveau l’avocat du diable pour vous montrer « Pourquoi le match des horreurs a été un succès sur tous les plans ? ».
Du « Final Deletion » au Match de la Maison des Horreurs
Rendons aux Hardys ce qui appartient aux Hardys car ce match est issu de leur création en lien avec la performance grandiose du « Final Deletion ». Des liens de comparaison apparaissent entre les deux matchs précédemment cités. Tout d’abord, une ambiance qui est propre à Broken Matt Hardy et à Bray Wyatt, l’un étant plus dans la folie alors que l’autre plonge dans le mysticisme. L’utilisation de la musique est brillante, notamment le passage de la chambre du match de Payback, avec une musique inspirant la tristesse, l’affrontement entre deux anciens frères, et des liens que j’imagine avec la parenté de Randy Orton. Les symboles sont choisis minutieusement. La différence réside plus dans la construction, s’apparentant plus à un film d’horreur, où l’on attend quand le méchant psychopathe va attaquer par surprise la pauvre demoiselle perdue – oui, j’imagine Randy en petite écolière, pas vous ? -. Enfin, on peut rajouter que les deux matchs disposent de leur partie délirante entre le match des feux d’artifices de la foire du trône pour la TNA et la destruction de l’électroménager Electrolux pour la WWE – merci pour la référence aux élections françaises avec les casseroles, le public français a apprécié -.
Une mise en scène digne de la rivalité
La rivalité Wyatt-Orton a duré plus de 9 mois et nous a tenu en haleine depuis la création du roster de Smackdown Live. A l’origine, cet affrontement ne plaisait à personne mais l’intégration de Randy Orton à la Wyatt Family, la victoire pour les championnats par équipe de Smackdown Live et la rivalité pour le titre WWE remportée par Wyatt à Elimination Chamber, ont enthousiasmé le public de la WWE. Cependant, à l’exemple de Wrestlemania, les matchs simples ne donnaient pas une réelle satisfaction entre les deux. L’utilisation du match de la maison des horreurs, associant mysticisme, combat brutal et références aux films d’horreur, honore une rivalité hors du commun. Certes, des incohérences nombreuses existent – ils voyagent très vite à la WWE, 3000 km en Über et à pied en moins de 30 minutes – mais cela réside plus en des petites erreurs et un kayfabe brisé par les réseaux sociaux. Ce match est donc un final parfait entre les deux hommes, sortant de l’ordinaire et qui restera à coup sûr dans les mémoires, en bien ou en mal.
Le match de toutes les storylines
Ce match devait apparaître comme la fin de la rivalité entre la Vipère et le Mangeur des mondes. A l’origine pour le titre de la WWE, ce match a finalement servi à créer de nouvelles histoires et poser des bases inédites pour la suite. En premier lieu, Bray Wyatt sort grandi en remportant cette rivalité, à la fois dans la maison et sur le ring. Il redevient donc crédible pour sa rivalité face à une autre gimmick forte de Monday Night Raw, Finn Balor. En second lieu, Randy Orton descend de son nuage de champion et apparaît fragilisé et meurtri. Ce constat-là permet de rendre le danger Jinder Mahal plus important et le résultat de leur confrontation plus incertain. Enfin, l’intervention de Jinder Mahal et des Bollywood Boyz leur permettent de s’installer durablement dans les esprits des fans comme pouvant détruire le Legend Killer. Finalement, tout le monde est content, ou presque … N’est-ce pas Sister Abigail ?

Mon verdict est donc le suivant. Malgré des incohérences et un match qui aurait pu être plus développé, le déroulement de ce match fut inédit et plutôt réussi. La qualité du récit et de la performance artistique des lutteurs ont permis, si l’on s’imprégnait de l’ambiance, d’accrocher à ce qui nous était raconté, de manière plutôt intelligente. Bray Wyatt a été mis en avant et Smackdown Live ressort avec une future rivalité plus équilibrée. L’originalité a brillé sur la brutalité. Pour cela, les haters sont donc coupables !
N’hésitez pas à être toujours aussi nombreux à commenter cet article et à me conspuer dans vos remarques. On se retrouve prochainement pour une nouvelle chronique de la polémique. N’hésitez pas à proposer vos thèses de l’impossible. L’audience est levée !