Lilian Garcia, ancienne annonceuse de la WWE, a continué sa carrière dans le milieu du catch en réalisant des interviews avec une Superstar différente à chaque entrevue. Cette fois, c’est AJ Styles qui était son invité et il n’a pas hésité à se confier sur son passé, ses débuts et son enfance difficile au cours de cet entretien touchant et sincère. Voici quelques extraits de celui-ci :
Sur son enfance difficile et la manière dont cela a influencé sa personnalité : « Avec du recul, les problèmes que j’ai eus avec ma famille et pendant mon enfance m’ont permis de mieux comprendre les gens. Je suis du genre à me mettre à la place des autres pour comprendre leur point de vue. Cela vient peut-être du fait que j’ai grandi dans une caravane donc ma façon de voir les choses est différente. Ce que je veux dire par là c’est que du point de vue des autres, grandir dans une caravane sonne horrible alors que moi à cette époque je n’avais pas conscience de cela, pour moi c’était ma vie. Ce n’était pas si terrible. C’est comme quand quelqu’un vous dit qu’il a grandi dans le ghetto, on se fait de fausses idées. Certes je n’avais pas de beaux jouets ni de beaux vêtements mais j’appréciais d’autant plus les choses quand j’en recevais. »
Sur ce qui l’a amené vers le catch : « J’avais des amis, des grands baraqués qui étaient de grands fans de catch. Ils voulaient s’entraîner pour devenir des pro et un jour j’ai été d’accord de les accompagner. À cette époque, je n’avais regardé qu’un peu de catch à la télévision, ce n’était pas trop mon truc mais quand mes amis parlaient de cela je sentais que c’était un truc que je pourrais faire. Puis la première fois où j’ai été dans un ring, mon instinct s’est réveillé et ça m’a sauté aux yeux, c’est ça que je voulais faire. »
Sur les débuts et l’entrainement : « J’aimais l’entrainement même si les cordes font très mal, le ring fait mal, tomber fait mal, tout fait mal en fait. Cependant, je ne pouvais pas m’arrêter, j’adorais ça ! Après un mois d’entrainement je faisais plein de choses, j’ai eu mon premier match et c’était la catastrophe donc j’ai dû essayer encore et encore. Aujourd’hui je suis où je voulais être. J’aimerais que le public arrête de chanter ‘tu le mérites’, je déteste cela. Pour moi j’ai gagné ma place. Je ne la mérite pas plus que la tonne d’autres gars géniaux dans le milieu mais j’ai gagné cette place pour laquelle je me suis battu. »
Sur la WWE : « J’ai fait beaucoup de chemin et au cours de celui-ci j’ai rencontré des gens formidables comme Gallows et Anderson. J’avais envie d’aller à la WWE mais partir sans eux était un vrai crève-cœur, je les voulais avec moi. Après une longue conversation avec Triple H, il a pris mes dires en compte et a finalement compris que les avoir serait un bel avantage pour la compagnie. Tous les trois, nous avions envie de revenir chez nous, nous avions un peu le mal du pays, nous avions envie de nous rapprocher de nos familles.
Honnêtement, venir à la WWE restait tout de même effrayant car on entend tellement d’histoires négatives sur la compagnie. Beaucoup d’anciens employés ont souvent des mots durs et donc forcément c’est difficile de savoir si tout va bien se passer. Au final, je m’y sens extrêmement bien, autant dans le ring que dans les coulisses. Même Vince McMahon que j’avais toujours vu comme une personne intimidante est à présent devenu quelqu’un que je salue et avec qui je parle avec beaucoup de plaisir. Il est tellement occupé et pressé que c’est compliqué de ne pas avoir l’impression de le déranger mais il est le premier à nous encourager à le faire. Il n’est pas inaccessible. »
Sur ce qui rend un match exceptionnel : « Un match ne peut pas être génial ni incroyable uniquement à cause d’un gars. Il y a toujours au moins deux personnes dans le ring qui rendent le match spécial. C’est comme une dance, tu as un partenaire et tu travailles avec lui, c’est grâce aux deux combattant que la magie est possible. Ça ne marche pas à sens unique, jamais, et le gens ont du mal à comprendre cela. »