Il y a quelques temps nous avons eu l’honneur et le privilège d’interviewer en exclusivité Diamond Dallas Page, plus connu sous le nom de DDP au sein de l’Univers de la WWE. Lors de cette entrevue très particulière, nous sommes revenus en compagnie de cette légende, sur le film The Resurrection of Jake the Snake et de son amitié avec le Hall of Famer ou encore sur la création du DDP Yoga.
CAQ : Qui est venu avec l’idée du film “The Resurrection of Jake the Snake” ?
DDP: En fait, c’était une idée commune entre moi-même et Steve Yu, le réalisateur du film. Ce qui s’est passé, c’est que j’ai montré à Jake la vidéo de Arthur, le vétéran de guerre (disponible sur YouTube) qui ne pouvait techniquement plus marcher. Il m’a répondu en disant qu’il voulait bien faire un essai, Jake était évidemment pas au meilleur de sa forme à l’époque. Après lui avoir parlé, j’ai appelé Steve et il m’a dit “tu sais, tu retournes à Atlanta, est-ce que ce ne serait pas extraordinaire que Jake vienne avec toi ? Vous pourrez faire le programme et nous laisser le filmer”. Je lui ai dit “Il n’a pas forcément besoin de vivre avec moi pour le faire !” (rires). Il a insisté en disant qu’avec beaucoup de gens autour de lui, il pourrait améliorer sa vie peut-être plus rapidement. C’est comme ça que cela a commencé, juste une idée. A l’époque je parlais à un ami du nom de Mozer, je lui ai dit que Jake allait peut-être déménager chez moi, du plan qu’on avait pour filmer le tout, pas forcément pour faire un long-métrage mais documenter le parcours pour montrer que sa vie a changé. Je lui ai aussi parlé d’un plan pour Jake dont on discute dans le film, et il m’a dit “Wow, ce serait la résurrection de Jake “The Snake” !”, je lui ai simplement répondu “Ca sera le nom du film.”
CAQ : Dans le film, on comprend que vous avez eu une relation spéciale avec Jake the Snake, vous le décrivez comme un mentor, mais on a pas véritablement l’histoire complète de cette relation entre vous. Quelle relation vous aviez avant le film et pendant votre carrière ?
DDP: Je dirigeais une boite de nuit à Fort Myers en Floride vers 85-86, et Jake y est venu. On s’est rencontré, on prenait des verres ensemble. A chaque fois qu’il était en Floride ou sur la côte ouest, il venait nous voir. On se connaissait du coup grâce à cela. Jake, évidemment était un sacré buveur, et je l’étais aussi, on est devenus naturellement des “potes de boisson”. Quand je suis allé à la WCW, en tant que manager, ils ne voulaient plus que je manage des lutteurs seulement 7 mois après mon arrivée parce que mon personnage était trop exagéré, haut en couleur, ce qui enlevait l’attention qu’on pouvait avoir sur les lutteurs. Du coup, à 35 ans, j’ai décidé que j’allais devenir un lutteur professionnel. Littéralement, tout le monde autour de moi a commencé à se moquer. Même un de mes amis, Michael P.S Hayes, récemment introduit dans le Hall of Fame de la WWE, a rit de moi. Beaucoup de gens se sont moqués de moi à plusieurs reprises dans ma vie, mais celui-là était particulier parce que tout le monde était unanime sur le fait que je n’allais jamais y arriver, que c’était une perte de temps. Une des premières personnes à croire en moi, avec une vraie crédibilité derrière lui, était Jake “The Snake” Roberts.
Il est arrivé à la WCW aux alentours des 6 premiers mois que je luttais, je travaillais mon catch dans un lieu qui s’appelle le “Powerplant”, qui est l’ancêtre en fait du Performance Center de la WWE. J’étais dans un ring en train de travailler mon truc et Jake est entré dans le “Powerplant”, il me voit et me dit “Page ?”, je me retourne et je dis “Jake !” (rires). Je me souviens qu’il m’a dit “Je savais que c’était toi !”. Il m’avait vu à la télévision mais j’étais devenu bien plus musclé depuis, il m’a jamais vu en personne depuis mais il m’avait vu lutter. On a juste renoué l’amitié que l’on avait, et je suis devenu ce qu’on pourrait définir comme son assistant. Je conduisais Jake un peu partout, tout ce que Jake voulait faire, j’étais avec lui pour le faire parce que je voulais devenir une éponge et apprendre tout ce que je pouvais apprendre des connaissances du Maitre. Jake était très enclin à ce genre de choses, partager ce qu’il savait, et il a vu que je travaillais très durement. A un moment, je me suis blessé au niveau de l’épaule et aux alentours de cette époque Jake a lui été libéré quelques semaines avant et il a entendu dire que j’étais blessé alors il m’a appelé pour en savoir davantage. On s’est revus, il m’a dit qu’il était séparé de sa femme, donc je lui ai dit qu’il pouvait rester avec ma femme et moi. J’étais très excité à l’idée d’avoir Jake “The Snake” Roberts pendant un moment avec moi pour parler catch. Je lui ai dit: “Je suis impatient à l’idée de guérir pour travailler avec toi” et il m’a dit: “Tu sais déjà faire des trucs dans un ring, tu ne sais juste pas comment faire en sorte d’inclure les gens à ce que tu fais. T’en apprendras plus avec moi dans ton canapé regardant tes matchs que t’en apprendra avec moi dans un ring”. C’est ce qui s’est passé, il m’a appris pendant les 3 mois où il était avec nous jusqu’à ce qu’il perde un cobra noir de 4 mètres dans ma maison (rires). Ma femme de l’époque m’a dit “Là, il doit partir”. Du coup il est parti, mais notre amitié est resté intacte. Il s’était rabiboché avec sa femme, mais je pouvais lui rapporter des matchs que j’avais fait à n’importe quel moment, et il me guidait. Il ne me disait pas quoi faire, il faisait en sorte que je le comprenne moi-même. Un jour je lui ai montré un match, et j’ai appelé une prise que je faisais le Diamond Cutter un peu par hasard. Il a commencé à sourire et il m’a dit: “Maintenant tu commences à comprendre”. Une des choses qu’il me disait souvent, “Ok ça c’est bien, mais pourquoi tu n’as pas fait ça à la place ?”. Il ne me disait pas de ne pas le faire, mais plutôt pourquoi faire quelque chose par rapport à une autre chose. Une nuit j’ai dit: “parce que c’est ce qu’ils voulaient que je fasse”, il m’a répondu “qui est “ils””? Je réponds naturellement “les bookers” (ce sont ceux qui écrivent les storylines/histoires). Il me réponds d’un coup: “Est-ce que tu penses qu’ils pensent qu’un jour tu seras populaire ?”, je dis “non” et il me dit “il faut que tu contrôles ta destiné là-bas. Quand tu es dans un ring, quand ta musique est lancée, c’est ton moment”.
Il y a un match que j’ai fait, avec un mec du nom de Alex Wright, c’est un type qu’ils ont amené d’Allemagne, son père était un lutteur, et ils lui ont donnés un push monstrueux à même pas 20 ans, et il n’a jamais véritablement accompli son potentiel, mais il était vu comme un bon babyface en mid-card, c’était un bon ami à moi, je l’aimais vraiment bien. On était dans ce match, et je savais que dans la soirée, j’allais devenir populaire. J’ai compris que les bookers voulaient que mon match se finisse plus tôt, ils m’ont dit “tu as 10 minutes pour ce match.” mais ils m’ont aussi demandé plus tard qu’il fallait qu’il se termine au bout de 6 voire 7 minutes et je savais que ça allait complètement changer l’histoire que je voulais raconter. Cette nuit là, en travaillant avec Alex, l’arbitre me dit de boucler le match parce que je prenais plus de temps que prévu pour le terminer, et j’ai juste continué de lutter. L’arbitre m’a redit avec plus d’insistance: “Les bookers disent : termine le match !” et j’ai continué de lutter. D’un coup, l’arbitre se relève, me regarde droit dans les yeux et me dit: “Diamond, ils sont en train de crier derrière !” et je lui ai dit: “Ferme, ta putain, de gueule. Je prendrais la responsabilité”. Alex (qui utilisait le nom Das Wunderkid), alors que je l’étranglais avec la corde du bas, me disait avec insistance: “Dallas, terminons le match ! Terminons le match !”, je lui ai répondu “Non mon petit, je prendrais la responsabilité”. Quand on a fini le match, je l’ai envoyé au dessus de moi et j’ai mis un Diamond Cutter de nul part, l’arène a explosé. Je suis retourné derrière le rideau en me disant que j’allais avoir beaucoup d’ennuis mais au fond je m’en fichais, c’était le meilleur match que j’avais eu jusque là et c’était vraiment un bon match. Les bookers sont venus vers moi, m’ont serré la main et m’ont dit que c’était un très bon match. Quand c’est arrivé, je me suis dit à moi ce que m’avait dit Jake : “Fais ce que tu penses être juste, c’est ton moment, c’est ta destiné, fais ce qu’il faut pour être populaire”.
C’était en 1995, j’étais le lutteur qui avait le plus progressé de l’année selon le Pro-Wrestling Illustrated, “Stone Cold” Steve Austin venait de commencer mais il était pas le SCSA qu’il est devenu par la suite, il s’en approchait. Aux alentours de cette époque, Jake et moi continuions de nous parler, et en 1996, ma carrière a explosé, Jake me disait déjà en 93 que j’allais devenir un des plus grands noms du business si je continuais à faire ce que je faisais. En 1997, en janvier, il m’appelle et me dit un seul mot : “Félicitations.”. Je n’étais même pas sur que c’était lui donc je dis au téléphone “Jake, est-ce que c’est toi ?”, il me dit “Ouais. Félicitations.”. Je lui demande pourquoi, il me dit “pour avoir réinventé le DDT.” (rires). Venant de ton mentor, entendre dire que tu as réinventé le DDT, le meilleur move des années 80, cela m’a beaucoup touché. Grâce à Jake, j’ai littéralement gagné des millions de dollars, et j’ai toujours voulu lui rendre quelque chose en retour. J’ai essayé plusieurs fois, mais il était pas prêt. Tout s’est enfin mis en place, avec Jake et Scott Hall, les planètes se sont enfin alignées, c’était très certainement le travail de dieu là dessus.
CAQ: Une relation véritablement spéciale du coup, j’ai une question concernant tout cela, parce que Jake a eu une très mauvaise expérience avec le film “Beyond the Mat”. Vous dites que le film à la base n’était pas forcément prévu pour être un film, mais tout était tout de même enregistré. Jake allait être filmé et il allait devoir, encore une fois, être face à ce qu’il fait. Qu’est ce qui l’a convaincu de refaire tout cela encore une fois et d’accepter d’être filmé de nouveau ?
DDP: Quand Jake a fait “Beyond the Mat”, il avait fait confiance en Barry Blaustein le réalisateur. Il ne se souvient même pas avoir pris du crack dans l’hôtel, il pensait pas que ça allait finir dans le film mais ce type a profité de lui. Je ne sais plus ce qu’aimait dire Barry Blaustein pour justifier ça, mais c’était des conneries. Jake était du coup assez méfiant, mais Jake savait une chose, c’est qu’il pouvait me faire confiance. Il ne connaissait pas Steve Yu, il y avait des moments où des fois la tension était importante et dirigée contre Steve.
D’ailleurs, je dois dire que Steve a fait preuve de beaucoup de sang froid à tellement d’occasions différentes. Il a pris 500H, et a créé peut-être le meilleur documentaire de 93 minutes qu’il y ait eu. Le film est actuellement sur le Netflix américain, ils ont rendus le documentaire cool, ils ont probablement des centaines et des centaines de documentaires dessus. En ce moment, le film TRJTS est le sixième documentaire le mieux noté, il est également le deuxième mieux noté dans la catégorie “Sport”, et dans la rubrique “Biopic”, il est numéro 1.
Jake a commencé à connaitre Steve après un moment, et je pense qu’il a vraiment commencé à lui faire confiance. J’ai juré à Jake en le faisant que s’il n’était pas derrière le film une fois monté, et bien il n’y avait pas de film, et j’ai dépensé des centaines de milliers de dollars dans ce film, mais je m’en foutais complètement. Si Jake n’était pas a 100% derrière le film, ce n’était pas le film que je voulais de toute façon, mais je savais que Jake allait l’être donc je ne me suis pas fait de soucis outre mesure. Les autres gars l’étaient (rires), tout le monde se chiait dessus à l’idée que le film soit abandonné. Quand on est sorti de la salle de montage, ils étaient tous en train de me dire “Est-ce qu’il a aimé ?” (rires)
CAQ: Vous avez aidé Jake “The Snake” avec quelque chose que vous avez mis au point qui s’appelle le DDP Yoga. Cela combine à la fois du yoga et de l’exercice physique plus classique, avec en plus des conseils nutrition. C’est véritablement unique comme manière d’aborder les exercices. En tant que lutteurs, vous avez un type spécifique d’entrainement, comment est-ce que Jake a répondu à tout cela quand vous lui avez présenté pour la première fois ?
DDP: Tout d’abord, le DDP Yoga ne ressemble à aucun autre Yoga parce que je ne l’ai absolument pas développé pour les pratiquants de Yoga en tout genre. Dans notre pays, il y a plus de 20 millions de pratiquants de Yoga, et je ne l’ai absolument pas développé pour eux, je l’ai développé pour ceux qui s’ennuyaient à mourir en faisant du Yoga. J’étais ce gars là. Vous devez savoir d’où cela vient pour comprendre. J’ai commencé à lutter j’avais 35 ans et ma carrière n’a décollé que lorsque j’avais 40 ans, en 1996, mais j’étais au sommet du monde. A cette époque, “Stone Cold” Steve Austin, selon le Pro-Wrestling Illustrated, était le lutteur numéro 1 dans le monde et Diamond Dallas Page était numéro 4 donc facilement top 10. Ma carrière a tellement explosé que j’ai signé un contrat de plusieurs millions de dollars… et je me suis flingué le dos. On m’a dit que je n’allais plus jamais lutter, et c’était les plus grands spécialistes de la colonne vertébrale de notre pays. C’est comme ça que le Yoga est entré dans ma vie parce que j’étais prêt à essayer n’importe quoi à l’époque, et le Yoga en lui-même n’a pas fonctionné pour moi. Je faisais les positions de Yoga au début et y’a eu quelques améliorations notables les premières semaines mais cela ne me donnait pas les progrès que je voulais, j’y ai donc ajouté des techniques de réhabilitation sportive, cela a fonctionné parfaitement. J’y ai rajouté des techniques old school d’entrainement physique comme des pompes, des squats, des crunchs en les faisant très lentement, et je devais absolument les faire comme ça parce que je devais bouger doucement à cause de la gravité de ma blessure.
Ce qui s’est passé, et je l’ai compris complètement par accident, c’est qu’à chaque fois que je fléchissais un muscle ou que j’utilisais un muscle, ton cœur doit battre plus vite pour envoyer le sang jusqu’au muscle. Ce que j’ai développé complètement par accident, qui s’appelle donc le DDP Yoga, est un entrainement cardio-vasculaire qui déchire et qui a complètement amélioré ma flexibilité et m’a renforcé foncièrement avec un minimum d’utilisation des joints corporels.
A 42 ans ils m’ont dit que ma carrière était terminée, à 43, j’étais le champion du monde poids lourd. En moins de 3 mois j’étais de retour dans le ring. Donc pour Jake, il le savait ! Il a vu ce que j’avais fait, et aussi pour le vétéran Arthur. Quand il a vu la vidéo, il a vu ce qui était possible avec quelqu’un d’autre que moi. Quand on a commencé, j’ai du commencer très doucement, il utilisait une chaise exactement comme ce que Arthur faisait, parce que je l’avais désigné comme ça. Vous pouvez d’ailleurs voir qu’il y a une série complète d’exercices qui s’appelle le “Chair Master Workout” sur l’application DDP Yoga Now ! Les origines de cet exercice viennent de Arthur et moi, il avait beaucoup de mal à sortir de sa chaise. Jake était au moins au-delà de ça, et l’étape d’après c’était d’utiliser la chaise comme une béquille. Au début Jake avait énormément de mal à se mettre au sol, et énormément de mal à se relever, il était mal en point à ce point là. C’était très décourageant pour Jake, et il avait l’impression d’être un looser… Le point positif est, après un certain moment, il pouvait se mettre au sol sans utiliser de chaise, il pouvait se lever sans utiliser de chaise, et cela l’a fait se sentir beaucoup mieux. Avec tous ces triomphes, perdre du poids, l’aider à guérir son corps au point qu’il ne se sente plus mal, c’était des victoires incroyables.
CAQ : Ma prochaine question est liée justement à tout cela parce que, on peut voir dans le film que malgré les progrès, il y a eu des moments où ça ne s’est pas passé comme prévu. Est-ce que vous pouvez décrire vos sentiments dans ces situations et le chemin de pensée pour les régler ?
DDP: Tu le prends personnellement quand quelqu’un s’en sort vraiment bien avec ses addictions, et d’un coup il retombe dedans. La première chose que je devais faire était d’arrêter de le prendre personnellement, cela me fatiguait beaucoup à cette époque et je pense qu’on a vu dans le film que c’était plutôt évident (rires). Ce que j’ai compris de tout cela cependant, c’est qu’à chaque fois que Jake retombait, la fois d’après il était un peu plus fort. J’ai appris avec quelques personnes, comme Jake, et plus tard comme Scott Hall, que ça pouvait prendre du temps de les faire se concentrer pleinement sur l’objectif. Je ne savais pas vraiment avant tout le processus si Jake allait le réussir ou pas, c’était une de ces choses que le directeur Steve Yu et moi-même se demandaient à plusieurs occasions. On se disait “Mec, est-ce que tu penses que quelqu’un verra ce film un jour ?” parce qu’on ne savait pas ! Cela dit, c’est ce qui rend le film captivant aujourd’hui, parce que c’est véritablement authentique, vrai… Dans un monde où tout est soigneusement préparé à l’avance, ce qui est le monde dans lequel on a grandi, c’est-à-dire le monde du catch, on a fait un film qui est complètement l’opposé.
CAQ : Le film d’ailleurs s’arrête aux alentours du moment où vous intronisez Jake “The Snake” Roberts dans le Hall of Fame. Comment est-ce que vous vous sentiez au moment où vous l’avez fait ? C’est un véritable accomplissement.
DDP: J’avais enfin une vision de Jake quittant le business avec la tête haute. Je ne savais pas si la WWE allait un jour lui pardonner pour les merdes qu’il a fait, parce que Jake n’avait pas juste couper les ponts… Il avait littéralement envoyé une bombe nucléaire sur ces ponts ! Il a dit énormément de mauvaises choses sur la WWE, et beaucoup de ces choses étaient liées aux drogues et à l’alcool. Autant dire qu’il a été loin, mais la compagnie n’a jamais rien dit de négatif à son sujet. Je ne savais pas s’ils allaient lui pardonner malgré tout, mais dans ma tête, ils étaient obligés. Tu prends quelques uns des meilleurs lutteurs du monde comme “Stone Cold” Steve Austin, The Rock, HBK… 80% des meilleurs lutteurs de l’histoire et du monde, tu leur demandes de faire une liste des 5 meilleurs lutteurs de tous les temps, je pense que les 80% te mettent Jake “The Snake” Roberts dedans. Jake avait besoin d’être dans le Hall of Fame, exactement comme Scott Hall, mais les deux avaient coupé les ponts de manière très brutale. Mon rêve c’était de les voir dans le Hall of Fame, et c’est arrivé l’année de mes 58 ans.
Dans la version gratuite de l’application DDP Yoga Now, à partir de ce lundi 18 Juillet, il y aura sur la DDP TV tous les lundis un segment qui s’appellera “Motivational Mondays”. La première semaine j’expliquerai d’où vient Diamond Dallas Page, et la puissance de se dire “Ne fait pas que d’y penser, écrit le”. Je n’ai pas écrit que Jake Roberts allait entrer au Hall of Fame en 2014 et Scott Hall en 2015, la date pouvait très bien varier. J’ai simplement écrit que Jake allait entrer au Hall of Fame, et je l’ai mis partout autour de moi. Je l’ai fait entrer profondément dans mon cerveau, j’ai écris le truc entier dans mon esprit. Jake devait faire tout le boulot et les gens me disent “Hey t’as sauvé la vie de Jake, sois béni, pour tout ce que tu as fait pour lui”. Tout ce que j’étais la dedans, c’était l’inspiration principale de Jake. Il a fait absolument tout le boulot, comme ce qu’il a pu faire avec moi pour me guider quand j’en avais besoin, et j’avais fait aussi tout le boulot. Jake et Scott, ils ont fait tout le boulot, j’étais juste leur pote à qui ils faisaient confiance et ils savaient que j’allais les aider. Si quelque chose de positif pouvait ressortir de tout ça, énorme. C’était quasiment sûr que quelque chose de positif allait en sortir, et les gens allaient arrêter de regarder ailleurs. C’était le plus beau cadeau que quelqu’un pouvait me faire.
CAQ : Comment est-ce que fonctionne l’application DDP Yoga Now ?
DDP: J’ai développé l’application DDP Yoga parce que c’est le futur. Les DVD seront là encore pour quelques années mais c’est déjà quelque chose pour les générations anciennes, et à un moment, ces générations vont être obligés de comprendre comment utiliser une application (rires). Ce qui est vraiment incroyable à propos de l’application DDP Yoga Now, c’est que n’importe qui en France, en Europe ou même pourquoi pas à Bombay, en Afrique, au Canada, en Australie peut avoir accès à notre application et tout ce qu’il y a dessus instantanément comme n’importe quelle autre application.
Il y en a pour tout le monde. Il y a des exercices pour les enfants de 8 à 12 ans, j’ai déjà mentionné les exercices “Chair Master” pour ceux qui ont beaucoup de mal à sortir d’eux-même de leur fauteuil, et comme Jake et Scott, des gens qui ont du mal à se mettre au sol et se relever sans attraper quelque chose. J’ai fait de la chaise un objet qui te fait passer du niveau débutant à intermédiaire, jusqu’au niveau “Psycho Extreme”. Il y a, au moins, 60 workouts différents sur l’application.
Il y a aussi la partie alimentaire. Je me fiche de savoir si quelque chose est sain, s’il n’a pas un goût extra, je ne le mange pas. (rires) Si cela n’a pas un gout extra, je ne le mange pas, point barre ! Nos recettes sont incroyables, on montre aussi toute la nourriture, on fait une émission de cuisine, et on vous montre comment faire.
Il y a également la partie inspiration, parce que c’est pour cela que les gens échouent généralement. Ils ne restent pas inspirés, motivés. Si tu ne sais pas rester motivé avec les “Motivational Mondays” et toutes les vidéos que je te montre, il faut que tu te rendes compte que tu ne regardes pas de la merde négative de gens qui te disent pourquoi tu ne peux pas. Croire en soit est très important, il ne faut pas sous-estimer la puissance que tu te donnes quand tu crois en toi. Pour Jake, je le dis aussi dans le film, il ne faut également pas sous-estimer la force que tu peux donner aux gens quand tu crois en eux. C’est là que tu recommences peut-être à faire confiance à tes amis, ta famille, ceux que tu aimes. Si tu continues de croire en eux, et devenir leur supporter, il y a une chance qu’ils recommencent à croire en eux d’eux-même et qu’ils feront le travail sans tricher. Le DDP Yoga n’est pas juste un programme d’exercice physique, c’est un style de vie.
Frank Mir, une légende de l’UFC, vient de commencer le DDP Yoga pour soigner son corps et l’ajouter à ses outils de travail. Il sera chez moi dans à peu près 22 jours, et il va y rester pour 10 jours, à raison de 3 séances d’entrainement par jour. Je l’aiderai à soigner son corps, devenir plus flexible et plus fort.
C’est donc à la fois pour les enfants, les gens ayant beaucoup de mal à bouger, et de véritables superstars.
Pour continuer notre travail de motivation, à partir de la semaine prochaine je pense, on va lancer une vidéo alarme de réveil, qui te dira de te réveiller et apparaitra sur ton téléphone. C’est quelque chose de gratuit qui sera intégré dans l’application, et qui t’aidera à te lever et faire tes exercices. Y’aura aussi des phrases du genre “Espèce de singe, sors de ton putain de lit” (rires). On a pas encore inclus les injures mais ils vont surement arrivés (rires). Restez à l’écoute sur DDP Yoga pour en savoir davantage.
CAQ: Est-ce que vous avez un mot à dire avant de partir pour les fans français ?
DDP: J’aime absolument tout le monde sur cette planète, mais j’ai une place spéciale dans mon coeur pour les français avec ce qui vous arrive en ce moment. C’est une véritable tourmente… Si vous pouvez trouver un peu d’inspiration et de courage dans ce que l’on peut proposer, ça serait une bonne nouvelle pour nous. Les peines que ce genre d’évènements peuvent provoquer sont très grandes et deviennent une bataille permanente, et si avec l’histoire de Jake, l’exercice physique ou les autres sources d’inspiration que l’on propose, vous arrivez à surmonter tout cela, et bien je serais véritablement heureux. Je souhaite à tous les français que le meilleur.
Vous pouvez commander dès maintenant le film The Resurrection of Jake The Snake en DVD et Bluray en cliquant ici. Pour toutes les infos concernant DDP Yoga Now cliquez ici.
Propos recueillis par Vincenzo N.