La WWE a tout misé sur la confrontation entre Brock Lesnar et Randy Orton à SummerSlam 2016. Les deux mégastars ont démarré leur aventure à la WWE il y a 15 ans et n’ont jamais eu de match référence, si ce n’est une confrontation à SmackDown en 2002 à une époque où les deux rookies n’avaient pas la moindre idée de ce qui les attendaient…

La fédération de Stamford a misé sur le prestige autour de Randy Orton et Brock Lesnar pour promouvoir leur match à Summerslam ce dimanche. Si le retour tant attendu de la vipère demeure une attraction pour les fans, la quasi-invincibilité de Brock Lesnar dans l’ère moderne de la WWE est aussi un argument de poids. Mais dans les coulisses, l’engouement autour de ce match n’est pas le même.

La WWE a pris la décision d’annoncer l’adversaire de Brock Lesnar à SummerSlam avant son combat de MMA à l’UFC contre Mark Hunt. Heureusement pour elle, la victoire de The Beast allait permettre de maintenir le momentum auprès du grand public pour promouvoir Summerslam. Jusqu’au coup de tonnerre survenu quelques jours après le combat lorsque Brock Lesnar a été diagnostiqué positif par l’USADA lors d’un contrôle anti-dopage aléatoire.

Sa bavure a emboîté le pas sur la suspension de Roman Reigns à la WWE pour sa première violation à la politique de bien-être, que Brock Lesnar n’a pas manqué de décrire comme une attitude non-professionnelle avant qu’il ne tombe lui aussi dans le viseur des instances sportives. Si l’ancien membre du Shield a écopé d’une suspension de 30 jours, Lesnar a profité de son statut privilégié de “part-timer” pour esquiver les sanctions à la WWE.

Les fans n’ont pas eu à attendre longtemps pour savoir si le sujet allait être traité devant les caméras. Tout comme Seth Rollins a critiqué son ancien acolyte à Monday Night Raw après l’annonce de sa suspension, Randy Orton a fait son retour triomphal à Battleground en tant qu’invité de Chris Jericho dans le Highlight Reel pour relancer la polémique à propos de son adversaire de Summerslam.

Durant le segment, Jericho est resté fidèle à l’image de Brock Lesnar, destructeur instoppable et bourreau de l’Undertaker à WrestleMania. En revanche, Randy Orton a préféré rabaissé son rival, lui promettant un RKO pour l’envoyer à Viperville, en référence à Suplex City. En plus de lui indiquer qu’il n’aura besoin d’aucune forme de dopage pour y parvenir. Une pique bien placée par Randy Orton dont l’idée viendrait de Chris Jericho, nous révèle le Wrestling Observer.

L’équipe créative n’a pu refuser la proposition de Chris Jericho pour inclure cette punchline car elle est tout simplement en phase avec ce qu’une partie du roster pense de Brock Lesnar. En effet, d’après la même source, le roster verrait d’un mauvais oeil l’attitude laxiste de la WWE envers le client de Paul Heyman. Devenu un membre privilégié dans les coulisses de la fédération, Brock Lesnar est aussi le compétiteur le mieux payé de l’histoire de la WWE sur la base d’une apparition.

Le bourreau de l’Undertaker n’a jamais connu la moindre remontrance de la part des officiels et ne traite qu’avec Vince McMahon en personne pour les projets à venir. En réalité, The Beast est pratiquement à la même hauteur que Triple H dans la hiérarchie, tant son impact et l’engouement qu’il suscite sur le produit de la WWE est sans précédent. Un constat qui explique également pourquoi la WWE ferme les yeux et tend à défendre sa pépite peu importe les circonstances.

Dans les coulisses de la WWE, l’incompréhension règne. Brock Lesnar passe entre les mailles du filet alors que Alberto Del Rio, Paige, Roman Reigns ou encore Eva Marie ont tous été suspendus pour des raisons similaires.  Lors du RAW de cette semaine, The Beast a encore fait parler de lui à la suite de son segment avec Paul Heyman et Heath Slater. L’ancien champion de la WWE a en effet lâché une ligne improvisée en répondant à Slater : “je n’ai rien à f….. de tes enfants”. Jugée choquante, la phrase a été censurée à la télévision et aurait pu coûter cher à Lesnar s’il ne profitait pas d’un certain traitement.

La source révèle que dans ces circonstances, un lutteur pronançant des insultes dans un produit familial sans l’accord de l’équipe créative au préalable peut tout simplement se faire licencier. Brad Maddox est aujourd’hui comparé à Brock Lesnar, non pas pour leur physique évidemment mais pour une situation similaire vécue par l’ancien General Manager de Raw. Brad a en effet été licencié pour avoir utilisé l’injure “prick” dans un house show. La différence d’appréciations ne ferait pas plaisir à certains mid-carders dans les coulisses, plus facilement sujets à un licenciement.

Brock Lesnar est une attraction dont la WWE ne pourrait se passer. Moins il apparaît et plus l’engouement autour de la Superstar est important. Ce paramètre pris en compte par les officiels depuis le retour de Lesnar ne permet pas de priver la WWE de sa vedette, ni même d’égratigner davantage une réputation contestée du côté de l’UFC et désormais à l’intérieur même de l’empire WWE. Selon la source, la seule véritable punition que pourrait connaître The Beast serait une défaite contre Randy Orton à WWE Summerslam 2016. Brock Lesnar s’imposerait alors Viperville comme châtiment, le seul possible aujourd’hui.