La Brand Extension renaîtra de ses cendres, neuf jours après la finale de l’Euro 2016, cinq jours après la fête nationale française. Pour les fana’ de l’Univers de la WWE, les festivités débuteront ce 19 juillet avec la séparation ô combien attendue des rosters de Raw et SmackDown. Ce tournant majeur dans l’ère moderne de la WWE ouvre la porte à de grandes opportunités mais aussi à des défis majeurs dont voici une liste non-exhaustive.
OPPORTUNITÉ : Moins d’exposition pour moins de blessures
Avec le projet révolutionnaire de NXT, la fédération de Vince McMahon a considérablement augmenté son arsenal. Paradoxalement, celle-ci est victime d’un véritable fléau de blessures. Superstars confirmées comme talents prometteurs tout juste sortis du cocon de la WWE, nombreux sont passés par la case infirmerie ces derniers mois. L’utilisation excessive de lutteurs allant jusqu’à cinq shows par semaine rend cette conséquence quasi-inévitable, même pour des (sur)hommes comme John Cena dont les qualités physiques demeurent une source d’inspiration pour le reste du roster.
WrestleMania 32 a été l’exemple parfait de cette hécatombe avec les forfaits annoncés de John Cena, Randy Orton, Cesaro et Seth Rollins. Avec le retour de la Brand Extension et l’allégement logique du rythme pour toutes les Superstars, pas moins de 60 jours de repos supplémentaires viendraient s’ajouter au calendrier des Superstars. Pour exemple, Dean Ambrose a participé à 218 combats au cours de l’année 2015, un nombre beaucoup trop élevé compte tenu des nombreuses possibilités s’offrant désormais à la WWE.
DÉFI : Diviser le roster, c’est aussi diviser sa richesse
Lors de la première Brand Extension, la WWE pouvait se permettre de disperser ses vedettes à Raw et SmackDown sans manquer de starpower dans les shows respectifs. Des noms comme Brock Lesnar, The Rock, Chris Benoit, Triple H, Edge, Eddie Guerrero, Booker T, Steve Austin, Undertaker, Kurt Angle et Rob Van Dam apportaient une solidité dans les deux shows.
Aujourd’hui, dans une ère où la WWE dispose d’une armée de Superstars potentielles mais seulement de quelques Mégastars confirmées, le pari s’annonce risqué. Mais il vaut le coup de le tenter. Des vétérans comme Mark Henry auront plus de temps d’antenne, ainsi que des lutteurs oubliés mais talentueux comme Fandango.
OPPORTUNITÉ : Le mid-card plus que jamais une aubaine
Les regrets n’épargneront pas des compétiteurs récemment évincés à l’image de Damien Sandow ou Alex Riley, ni même Cody Rhodes qui pointait justement du doigt les problèmes évoqués dans cet article. Ces mid-carders auraient bénéficié d’une exposition beaucoup plus importante avec le retour de la Brand Extension, et une chance supplémentaire pour chacun de gravir les échelons et devenir un élément incontournable pour palier au manque criant de top-star sur le toit de la fédération.
Le 19 juillet sera un tournant pour les compétiteurs de seconde zone. Plus que jamais, la WWE aura dans l’espoir que l’avenir se dessinera en eux, ces Superstars montantes ou stagnantes pour qui les portes du main-event ont toujours semblé fermées. Les deux rosters gagneront en profondeur tandis que la WWE comptera davantage sur cette classe généralement sous-estimée et trop longtemps utilisée en demi-teinte. Pour des Superstars telles que Kofi Kingston ou Zack Ryder, des opportunités seront à saisir.
DÉFI : Ne pas faire de l’ombre à NXT
Qui dit profondeur de roster, dit également qualité. Et pour répondre à ce besoin, la WWE piochera davantage dans la division de NXT. Finn Balor, Samoa Joe ou même Nakamura. Ces hommes d’expérience ont été maintenus dans le show jaune non pas pour s’améliorer (leur package est plus important qu’une grande partie du roster principal) mais plutôt pour donner de l’intérêt et permettre à des jeunes loups d’établir leurs repères pour la suite de leur carrière.
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— Bayley (@itsBayleyWWE) 25 mai 2016
La WWE demandera alors la présence de ces vétérans, dont la polyvalence est leur principale qualité, pour épauler (et pourquoi pas conquérir) le roster principal. Ces hommes d’expérience arriveraient alors à point nommé et nul doute que le show jaune perdrait en starpower. Le défi sera alors pour la WWE de mettre en place un exode des lutteurs confirmés de NXT vers Raw et SmackDown tout en réussissant le pari de renouveler la nouvelle génération.
OPPORTUNITÉ : L’heure de la renaissance pour SmackDown
SmackDown n’est plus le même. Au fil du temps, le show qui a lancé John Cena, Randy Orton, Batista ou dans une moindre mesure Booker T (il disposait déjà d’un palmarès de vétéran) a perdu son intérêt. L’assignation des meilleurs lutteurs et storylines à Monday Night Raw a trop longtemps porté préjudice à SmackDown qui n’a su se renouveler au fil du temps. En concentrant tout le contenu principal sur une seule émission, la peur bleue des officiels de ne pas pouvoir répéter les bonnes audiences du show rouge a causé la perte de SmackDown.
Avec la Brand Extension, des storylines exclusives obligeront (et contrairement à d’habitude, ça ne sonnera plus comme une contrainte) les fans à suivre leurs Superstars préférées à SmackDown. L’émission diffusée en direct à partir du 19 juillet pourra enfin récupérer sa réputation d’antan et proposer un contenu différent. Fini les random matches, les récap’ de la semaine et les pseudo-répercussions sur les storylines majeures n’affectant aucunement le fil rouge de Raw. Le show bleu retrouvera enfin de sa couleur.
DÉFI ET OPPORTUNITÉ : Le format trois heures de Raw
En divisant par deux le roster principal, il est évident que la troupe de Raw s’affaiblira tandis que le show rouge préservera a priori son format de trois heures. Alors comment assurer un show aussi long, dont la qualité est déjà décriée par une partie de la twittosphère, avec moins d’éléments à disposition ? La question peut s’avérer inquiétante à vrai dire. Si la WWE ne s’investit pas dans le travail de fond que consiste la réalisation des storylines et la créativité impliquée dans le produit, il est d’ores et déjà possible de prévoir un fiasco dans ce qui suscite pour l’instant rien qu’autre que de l’enthousiasme dans l’Univers de la WWE.
Mais le retour de la Brand Extension n’est pas seulement un défi pour l’avenir du show phare, il recèle de multiples opportunités, à commencer par une exposition des femmes allant dans le sens de la dites révolution tant de fois annoncée à WrestleMania 32. Au-delà des pay-per-views, les women profiteront alors d’un temps d’antenne conséquent pour nous promettre des matchs précédés de storylines dont le fil rouge n’aura absolument rien à envier à Total Divas.
Trois heures de contenu pourront paraître long à première vue mais les trous d’air laissés par la séparation des rosters obligeront la WWE à innover son produit, pourquoi pas en lançant une division cruiserweight allant dans la continuité des Global Cruiserweight Series dont les débuts sont annoncés le 13 juillet. Un timing appétissant qui laisse rêver, tout comme les bons nombres de possibilités qui s’ouvriront à la fédération de Stamford après la Brand Extension. Avec ce tournant majeur, la WWE s’est enfin résolue à nous offrir ce dont bon nombre de fans n’étaient plus habitués depuis quelques temps.. du rêve !